EHPAD Paradis

Aujourd’hui, l’animation au programme était « l’évolution des maisons de retraites, des hospices à aujourd’hui ». Pour cet atelier, M. Banet était présent afin d’apporter son expertise et son vécu.

Nous avons pour cela déroulé un diaporama, expliquant l’accueil de nos aînés de l’après-guerre jusqu’à l’EHPAD

Les résidents étaient venus nombreux, ainsi que quelques familles, pour se remémorer cette évolution et mieux comprendre la situation d’aujourd’hui.

Après ce point d’histoire, notre Directeur, Jacques BANET, qui participait  à notre rencontre, a expliqué comment est composé le prix de journée de l’EHPAD Paradis en mettant en perspective les défis présents et à venir et notamment  la difficulté de recrutement de personnels qualifiés et la nécessité de recourir à l’intérim, ce qui peut influer sur la qualité de l’accompagnement de nos résidents

Il a rappelé l’absence de financement pour l’accueil des personnes désorientée, maladie d’Alzheimer ou apparentée , qui nécessitent un accompagnement thérapeutique et donc des moyens humains plus importants.  Une situation d’autant plus difficile à accepter  que la maladie d’Alzheimer était devenue cause nationale de 2008 à 2012. Cette non-reconnaissance impacte depuis des années les moyens humains affecctés aux autres services.

Les EHPAD doivent faire face aux crises sanitaires, sociétales, inflationnistes, énergétiques … et à un financement non adapté à l’évolution de la Dépendance et de la Charge en soins de la population accueillie.

Concernant la crise énergétique, la facture de gaz et d’électricité représente 90 000 euros par an à l’EHPAD Paradis et ce prix peut doubler en 2023 et peut-être même davantage… Comment faire face à une telle inflation sans surcharger excessivement le prix de journée ?

Accompagner dignement la perte d’autonomie est donc un enjeu majeur pour nos Ainés, mais aussi pour l’avenir de nos EHPAD,  d’autant plus que, selon les projections de l’INSEE, la population des 75 ans et plus passerait de 5,2 millions en 2007 à près de 12 millions en 2060.

Le Directeur explique qu’il n’y a pas aujourd’hui d’alternative à l’EHPAD quand vient le temps de la dépendance, celle qui justifie le D de EHPAD ! Aucune autre institution ou service n’est capable d’assurer notre mission d’accompagnement de la dépendance avec un tel rapport qualité/prix. Il faut des bras, donc des moyens financiers supplémentaires,   pour accompagner et soigner dans des conditions respectueuses des Résidents de nos maisons.

Les personnes présentes ont pu poser des questions pour se faire une idée plus précise de la situation actuelle.

Le Directeur a rappelé l’évolution de l’âge d’entrée des Résidents qui est passé de 82 ans en 2008 à 89 ans en moyenne aujourd’hui, dans les EHPAD de Haute Loire. Les structures ont été adaptées et sont passées de pensions de famille où nous pouvions retrouver des chambres triples et sans douche, à des établissements médicalisés répondant aux nouveaux besoins des Résidents. L’évolution de Paradis est un bon exemple de cette complexité . L’extension de capacité a permis de créer une unité cantou et l’effet volume de 51 à 83 lits a permis de réunir les conditions financières pour la faire fonctionner. Nous avons pu, grâce à cela, disposer descompétences qui ne pouvaient être envisagées avant, comme l’embauche de Nicolas, Éducateur spécialisé. L’occasion pour le Directeur de saluer son travail en lien avec les équipes de la maison. Le maintien de l’ouverture vers l’extérieur est assuré et cette maison conserve l’esprit d’accueil des Frères du Sacré Cœur qui en sont à l’origine et qui continuent d’y apporter toute leur bienveillance..

En fin de séance, certains participants ont pu exprimer leur vécu et leurs souvenirs concernant le grand âge. Notamment le Frère BAYLE qui a décrit les conditions désastreuses à son époque pour prendre en charge les personnes désorientées. L’occasion pour lui de saluer la chance de disposer sur cette maison d’une unité CANTOU.

J.B , Nicolas.

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